Le Yi-Jing (livre des mutations)

unir l'homme avec la nature

C’est dans cet effort d’unir l’homme et la nature que le Yi-Jing et la Théorie du Yin-Yang virent le jour.

Le premier caratère Yi (à gauche), est composé des idéogramme du soleil et de la lune. L’union du Soleil et de la Lune qui représente respectivement le Yang et le Yin, traduit une signification philosophique profonde.

Le Yi présente ici 3 sens : simple, changeant et immuable.

Toute chose de l’univers ne cesse de se modifier, il en est de même pour les humains. En ce sens, ces ancêtres chinois suivent ici Hermès Trismégiste et sa table d’émeraude : « ce qui est en bas et comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose. »

Une fois conscient des règles immuables de l’univers, l’homme peut agir en conséquences.  Ainsi, le Yin et le Yang contribue à l’apparition du Dao (voie ou principe). Un déséquilibre Yin-Yang rendra malade. Par conséquent étudier un phénomène naturel selon la manière de penser conforme au Yi finira immanquablement par donner une règle appropriée.

une encyclopédie sacrée faisant autorité

Le caractère Jing (à droite), signifie la voie, le principe. Est appelé Jing tout livre qui expose les principes de l’univers et du monde humain. Le Huangdi Neijing fondée sur le Yi-Jing, est un autre livre sacré.

Dans le livre des mutations (Yi-Jing), les ancêtres chinois recouraient au Tableau issu issu du fleuve jaune (He Tu) et à l’écriture surgit de la rivière Luo (Luo Shu), pour enregistrer complètement les systèmes de la nature, maitriser globalement le temps et l’espace cosmique, et mettre en place la forme la plus simple du modèle dynamique macrocosmique et microcosmique.

dont les origines remontent 18 siècles avant l'ère chrétienne

Dans l’Antiquité les souverains de la Dynastie des Shang, consultaient leurs ancêtres défunts lorsqu’ils avaient des décisions à prendre, sous des formes de rituels sacrificiels.

Sous la Dynastie des Zhou, l’Antique ces rituels sacrificiels ont progressivement été abandonnés pour laisser place à une procédure s’appuyant sur la conception cyclique du temps en lien avec un petit nombre de caractères observés sur la carapace des tortues, regroupés par similitudes sur un support plus maniable, les baguettes de bambou. 64 situations types seront alors identifiées.

Ce n’est que bien plus tard, autour du 3° siècle avant l’ère chrétienne, qu’apparaîtront les représentations linéaires, continue pour Yang, redoublée pour Yin, qui seront à l’origine de la construction du réseau de relations réciproques entre les hexagrammes (opposé, nucléaire, dérivé, etc.) et qui aboutiront finalement à l’invention des trigrammes au début de l’ère chrétienne.

Enfin, sous la dynastie des Han le Yi Jing prendra sa forme définitive : un texte originel réparti en soixante-quatre brefs chapitres et de commentaires canoniques organisés en dix sections.

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